Eduardo Palmieri naquit le 15 septembre 1936 dans le barrio de New York. Bordeaux Salsa fête ses 70 ans en chroniquant quelques uns de ses nombreux disques qu’il a eu à enregistrer dans toute sa carrière. Justicia fait partie de ceux de la fin des années 60, exactement en 1969. Comme tous les immigrés latinos, il avait de nombreux griefs à reprocher à la nation américaine, il se fait justice en dénonçant les inégalités sociales. Il critique aussi le racisme et la pauvreté. C’est un tournant de sa vie qui le verra se préoccuper des humains pour ce qu’ils endurent. C’est aussi un tournant musical car il vient de dissoudre La Perfecta et a fait ses premiers enregistrements avec les stars de la Fania. Ses compères se nomment Tito Puente, Richie Ray, Monguito, Mongo Santamaría, Joe Bataan, Boby Quesada, Ralph Robles, Jimmy Sabater, Ray Maldonado, Ralph Marzan, Barry Rogers y Orestes Vilato.
Ses performances sont en pleine expansion, Ismael Quintana enrobe les compositions du maitre pianiste avec brio. Les musiciens qui l’accompagnent sont eux aussi des brillants qui ne vont pas cesser de briller. Parmi les compositions autres que celle de Palmieri, notons « Lindo Yambu » de Ignacio Pinero magnifiquement interprété et consacré à la santeria et à ses croyances. « Amor Ciego » de Raphael Hernandez est un boléro implorant l’amour, le cœur cherchant aveuglément à voir les impossibles contradictions. Parmi ses compositions « My Spiritual Indian » et «Verdict On Judge Street » apportent le lascif de la soul qui se coule dans le latino, ce dernier titre envoyant le piano au contact des percussions pendant onze minutes de plaisir. « Everything Is Everything » plaide avec sa basse omniprésente et insistante les réalités que vivaient les noirs.
Cet opus est résolument tourné vers la soul latino, le latin jazz, les instruments et les rythmes se fondent sur le piano. C’est encore une perle que Sonodisc éditera pour la France en 1990 en accord avec son partenaire américain, la Fania. Par ses caractéristiques latines sensuelles et la qualité des interprétations, cet enregistrement fait parie des incontournables. Quand monsieur Palmieri assure avec le piano, ça déménage, les anges sont à l’écoute, découvrons ce paradis se dévoilant sous l’habileté de ses doigts. Quelle magie surnaturelle cette musique ! "CBS"
enregistrement Tico 1969
Edit Sonodisc 1990
Justicia 5:58
Interlude(Nelson My Brother) 0:34
Amor Ciego 5:52
Lindo Yambu 6:29
My Spiritual Indian 6:38
Everything Is Everything 4:40
Somewhere 0:23
Verdict On Judge Street 11:19
Somewhere 2:38
Les musiciens :
Ismael Quintana Vocals
Eddie Palmieri Piano, leader
Lewis Kahn Trombone
Jose Rodriguez Trombone
Mark Weinstein Trombone
Julien Priester Trombone
Armando "Chocolate" Armentero Trumpet
Bob Bianco Guitar
David Hersher Bass
Lawrence Evans Bass on "Verdict.."
Nick Marrero Percussion, timbales
Robert Thomas Drums on "Verdict.."
Francisco Aquabella Conga
Chino Pozo Conga, bongos
Ray Romero Conga, bongos
Manny Oquendo Bongos
Roberto Franquiz Claves